briefstory
briefstory
Société · impact

Une IA capable de prédire les canicules un mois à l’avance

Des chercheurs français ont mis au point une intelligence artificielle (IA) capable de prédire les canicules jusqu'à un mois à l'avance.

Les canicules sont de plus en plus fréquentes et les conséquences de celles-ci peuvent être terribles : décès, perturbations économiques, récoltes perdues… Une équipe de chercheurs français du CNRS, du CEA et de l’université Claude Bernard Lyon 1 s’attellent à prévenir ce risque. Ils ont ainsi publié dans la revue Physical Review Fluids le 4 avril dernier un article pour expliquer comment ils se sont basés sur les probabilités et l’intelligence artificielle (IA) pour prédire les canicules.

L'objectif de leur IA est de compléter les prévisions météorologiques traditionnelles qui s'appuient sur les lois de la physique. En effet, les événements extrêmes comme les canicules sont difficiles à prévoir longtemps à l’avance à l'aide de modèles physiques traditionnels tels que le mouvement de l'atmosphère, la température, les précipitations, le vent…

 

8000 années de simulations climatiques

L'IA a donc été entraînée à partir de données collectées par un simulateur climatique appelé "plasim". Celui-ci a tourné sur 8 000 ans de simulations climatiques. Conséquence, le nouveau programme informatique développé par les chercheurs français est capable de prédire les canicules jusqu'à un mois avant leur survenue.

L'IA permettra donc aux autorités de mieux alerter les populations et de mieux gérer les conséquences de ces événements qui peuvent être dramatiques sur la santé. En France, la canicule de 2003 avait entraîné la mort de 15 000 personnes, principalement des personnes âgées.

L'outil de prédiction des chercheurs lyonnais peut être appliqué à n'importe quelle partie du monde que cela soit en Europe, en Afrique ou en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud où le changement climatique est plus rapide dans certaines zones.

Toutefois, bien que cette avancée soit un grand pas en avant pour la gestion des risques climatiques, à l'instar des recherches similaires dans l'anticipation des séismes, l'outil ne sera pas opérationnel pour le public avant quelques années.