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Aux Ămirats arabes unis, les drones font tomber la pluie đ§
Les Ămirats arabes unis travaillent depuis plusieurs annĂ©es au contrĂŽle de la pluie. Ils ont mis au point une mĂ©thode qui utilise des drones.
Pouvoir contrĂŽler la mĂ©tĂ©o est un vrai enjeu pour les pays, notamment pour lâagriculture. La Chine dĂ©veloppe actuellement un projet pour faire tomber de la pluie et de la neige artificielles. Elle nâest pas le seul Ătat Ă travailler sur ce projet.
Les Ămirats arabes unis sont rĂ©guliĂšrement touchĂ©s par des chaleurs Ă©touffantes. Le pays importe 80% de ses denrĂ©es alimentaires Ă cause de la canicule et de la sĂ©cheresse. DubaĂŻ par exemple ne reçoit que 10,16 cm de pluie par an.
Depuis plusieurs annĂ©es, lâEtat travaille donc Ă crĂ©er une pluie artificielle, notamment avec lâuniversitĂ© britannique de Reading. Il a investi plus de 15 millions de dollars dans neuf projets dâamĂ©lioration de la pluviomĂ©trie. PlutĂŽt que lâensemencement des nuages qui nĂ©cessitent lâusage de produits chimiques, les Emirats arabes unis ont optĂ© pour une autre mĂ©thode : lâutilisation des drones.
Des décharges électriques produites par des drones
Les drones sont utilisĂ©s par le Centre de mĂ©tĂ©orologie Ă©mirati pour modifier la structure des nuages. Un avion plane dans le ciel, puis lance des drones dans les nuages. Ils ciblent des nuages particuliers, ils utilisent des lasers concentrĂ©s pour crĂ©er des dĂ©charges Ă©lectriques dans les nuages. Les gouttelettes dâeau contenues Ă lâintĂ©rieur sont forcĂ©es Ă se rassembler et cela entraĂźne des prĂ©cipitations. Les autoritĂ©s Ă©miraties ont fait dĂ©coller ces drones 126 fois cette annĂ©e. Chaque vol dure entre 2 et 3 heures.
Le problĂšme est que les infrastructures des Emirats arabes unis ne sont pas prĂ©vues pour assimiler autant de pluie. La mĂ©thode fonctionne pour faire tomber la pluie, mais ne contrĂŽle pas la quantitĂ© ni lâintensitĂ© de cette derniĂšre. Fin juillet, des autoroutes de DubaĂŻ ont Ă©tĂ© submergĂ©es. Le risque est que cette technologie crĂ©e des inondations massives auxquelles le pays ne sera pas prĂ©parĂ© car peu habituĂ©.