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Société · impact

Des nanoparticules médicamenteuses sélectives pour mieux traiter le cancer

Des scientifiques ont trouvé des nanoparticules qui pourraient s’avérer plus efficaces que la chimiothérapie ou la chirurgie pour traiter certains types de cancer. 

Pour les scientifiques, le défi est de réussir à tuer les cellules cancéreuses, sans endommager les cellules saines. Aujourd’hui, la radiothérapie et la chimiothérapie sont les principaux traitements contre le cancer. Elles restent très éprouvantes pour les patients, mais elles représentent aussi un danger pour les cellules saines. Depuis plusieurs années, les chercheurs s’efforcent de trouver des substances et des thérapies plus sélectives. Une des pistes privilégiées, c’est l’utilisation du phosphate et du citrate de calcium. Ces composés tuent les cellules tumorales lorsqu’elles sont directement administrées à l’intérieur, sans effet toxique. Jusqu’ici le défi était de faire en sorte que ces composés agissent directement et seulement sur les cellules à éliminer. 

Une équipe de chercheurs de l'université Ludwig-Maximilian de Munich a réussi à mettre au point des nouvelles nanoparticules qui libèrent les substances médicamenteuses directement à l’intérieur des cellules cancereuses

Un haut degré de sélectivité 

Ces particules sont amorphes, poreuses et encapsulées dans une couche lipidique. Elles sont facilement absorbées par les cellules, une fois à l’intérieur elles libèrent la charge médicamenteuse et tuent les cellules cancéreuses. 

La vraie avancée, c’est le haut degré de sélectivité de ces nanoparticules. Lors de la phase de test, l’équipe a découvert qu’un mécanisme spécifique au cancer rompait la membrane et permettait de libérer les substances médicamenteuses dans les cellules cancéreuses uniquement. Testées sur des souris, ces nanoparticules ont permis de réduire la taille des tumeurs de 40 à 70%, plus la tumeur était agressive et plus l’effet létale était prononcé. Les scientifiques ont également remarqué qu’aucun effet secondaire grave n’était observé après deux mois. Ces nanoparticules pourraient s’avérer particulièrement utiles pour traiter certains cancers, notamment ceux se développant dans la cavité pleurale, très difficilement traitable par chirurgie ou chimiothérapie.