briefstory
briefstory
Inspiration · Curation

Un millionnaire veut construire la première “ville blockchain” au monde

Dans le désert du Nevada, une ville d'un genre particulier sortira peut-être bientôt de terre. Sa particularité : elle serait la première “ville blockchain” au monde. 

 

La blockchain a déjà été adoptée par certains gouvernements locaux pour gérer les papiers adminstratifs, des licences de mariage, mais aussi oeuvrer à la facilitation des élections. Jeffrey Berns a lui décidé d’aller plus loin. A 59 ans, ce millionnaire est à la tête de la société d’investissement Blockchains LLC. En 2018, il a acquis 68 km² de terre dans le comté de Storey en plein désert du Nevada. L’objectif : y implanter sa future ville gérée par la blockchain.

 

Une ville entièrement gérée par la blockchain 

 

Dans cette ville à 20 km à l’est de Reno, Jeff Berns espère construire 15 000 habitations, des écoles mais aussi 3 millions de m² d’espaces commerciaux et industriels d’ici 75 ans. Tout ou presque sera géré grâce à la blockchain. Les achats s’effectueront par exemple par cryptomonnaie. Chaque habitant possèdera un compte blockchain qui lui permettra de voter, mais aussi de stocker des données médicales, financières ou encore personnelles. Les voisins pourront également acheter ou revendre l’électricité grâce à la blockchain

 

En 2018, le millionnaire définissait son projet comme un moyen de reprendre le contrôle sur son identité et ses données en ligne, sans dépendre d’un gouvernement ou d’une entreprise. Jeffrey Berns considère le gouvernement comme un intermédiaire “inutile” entre les gens et les idées. Aujourd'hui, il appelle l'État du Nevada a modifié sa législation. Il souhaite que les législateurs autorisent les zones d’innovation où les entreprises auraient des pouvoirs identiques à ceux d’un gouvernement de comté : création d’un système judiciaire, possibilité de lever des impôts, prise de décision de constructions d’infrastructures ou encore gestion des terrains et de l’eau. Si les législateurs acceptent, les sociétés de technologie pourraient créer des zones gouvernées par trois personnes dont deux issues de l’entreprise. Il faudra pour cela qu’elles disposent de 20 000 hectares de terrain et promettent d’investir à hauteur d’un milliard de dollars.