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Tech · innovation

Covid-19 : il est désormais possible de fabriquer son propre vaccin Moderna

Des scientifiques de Stanford ont publié sur GitHub la séquence ARNm du vaccin contre le Covid de Moderna. Il est désormais accessible à tous ceux qui voudraient le fabriquer. 

Entendons-nous, vous ne pourrez pas fabriquer ce vaccin depuis votre cuisine. En revanche, pour les scientifiques, laboratoires pharmaceutiques et autres, il sera désormais possible de reproduire le vaccin Moderna. 

Des scientifiques de Stanford ont réussi à décrypter les secrets du vaccin américain Moderna à partir de quelques gouttes. Ils ont publié sur GitHub la séquence de l’ARN message (l’ARNm) du vaccin, ce qui la rend accessible à tous. Le but est de permettre à d’autres laboratoires, scientifiques, de mettre au point ce vaccin réputé efficace contre le SARS-CoV-2

Un vaccin en open source 

En octobre 2020, la firme pharmaceutique Moderna annonçait qu’elle n’attaquerait aucune structure qui violerait sa propriété intellectuelle en se servant de ses travaux sur son vaccin pour en produire sa propre version. Et ce “pendant toute la durée de la pandémie”. Une équipe de scientifiques de Stanford a récupéré quelques gouttes (qui n’auraient pas pu être inauculées) de ce vaccin Moderna “mRNA-1237”. Grâce à des méthodes de rétro-ingénierie et des comparaisons systématiques avec du matériel génétique retrouvé dans le corps d’une personne déjà vaccinée, ils ont décodé la séquence de l’ARNm

Après avoir reçu l’autorisation de la Food and Drug Administration américaine (et sans réponse de Moderna), ils ont décidé de la publier sur GitHub. Cette séquence code la protéine “Spike” du Covid-19, après une injection, elle permet au corps d’apprendre à produire ses défenses contre une future agression virale. Les ingrédients et méthodes nécessaires ont eux été publiés sur le blog de Jonas Neubert

Mettre en place la chaîne d’approvisionnement et la production d’un vaccin reste compliqué pour une personne lambda. Mais cette publication montre que les scientifiques - et notamment les chercheurs en médecine - pourraient avancer plus vite s’ils partageaient ainsi leurs recherches et données.