briefstory
briefstory
Médias · contenus

Maharaja in Denims : en Inde, le premier film généré par IA révolutionne le cinéma

Le cinéma indien est peut-être sur le point de connaître une révolution avec la sortie de "Maharaja in Denims", le premier film long métrage (presque) entièrement généré par intelligence artificielle. Une nouveauté qui n'est pas sans soulever quelques questions sur l'avenir de l'industrie cinématographique.

"Maharaja in Denims" est un projet cinématographique novateur présenté comme le premier film indien généré par l'IA. Produit par Intelliflicks Studios, une joint-venture entre Singh et Gurdeep Singh Pall, un ancien vice-président de Microsoft, le film est adapté d'un roman écrit en 2014 par l'écrivain indien Khushwant Sing. Avec cette production, l'industrie cinématographique indienne, déjà réputée pour son dynamisme, s'apprête à franchir un nouveau cap. Il s'agit d'un film où la production a été quasi entièrement confiée à l'intelligence artificielle (IA).

Le film raconte l'histoire d'Hari, un adolescent qui revit les expériences de ses vies antérieures, dont celle du Maharaja Ranjit Singh. Le récit s'étend sur trois époques différentes, Hari subissant des flashbacks de ses vies antérieures : un maharaja du XIXe siècle connu sous le nom de "Lion du Pendjab", une victime de la partition de l'Inde en 1947 et une victime des émeutes anti-sikhs de 1984. Alors que la bande-annonce dévoile des images typiques générées par l'IA, avec des couleurs vives et des détails parfois imparfaits, le coût de production est quant à lui annoncé comme étant significativement réduit, un sixième du coût normal, avec seulement un million de dollars de budget.

Impact et défis de l'IA dans le cinéma indien

Quasi l'intégralité du film est générée par l'IA, à l'exception du scénario, qui est écrit par un scénariste humain. L'IA a ainsi été utilisée pour générer les décors et les plans, ainsi que pour la musique et les dialogues. Si l'usage de l'IA révolutionne le processus de création cinématographique, comme dans l'exemple déjà ancien de SALT, il suscite également des inquiétudes sur la protection des droits des créateurs. Les acteurs indiens notamment expriment des préoccupations concernant l'utilisation non autorisée de leurs voix et performances pour créer des clones vocaux par IA. Contrairement à Hollywood, où des accords ont été signés pour encadrer son utilisation, l'Inde n'a pas encore mis en place de telles mesures. Cette situation met en lumière la nécessité d'une réglementation adaptée à l'ère de l'intelligence artificielle dans l'industrie cinématographique.

En dépit des défis techniques et éthiques, l'IA pourrait bien offrir aux producteurs des moyens sans précédents, plus rapides et plus économiques. Khushwant Singh voit dans l'IA une ouverture vers "des possibilités créatives illimitées" qui pourraient transformer le cinéma indien et le cinéma tout court. La sortie du film est prévue pour 2025.